Pratiques des méthodes somatiques en période de confinement :

corps pliés, corps dépliés

15

OCTOBRE, 2020

Catégories

Mots-Clés

autonomie
image du corps
norme
société

Comment les gestes d’attention, d’écoute, de toucher peuvent s’inviter à travers l’expérience des cours en ligne?
Les méthodes d’éducation somatique ont ces gestes au cœur de leur métier. Par cette expérience, proposer une lecture de la relation, du rapport au monde.
Car le rapport au mouvement nous raconte.

Aux premières heures du confinement, les enseignants des techniques du corps : yoga, pilates, comme des méthodes somatiques : Feldenkrais™, Alexander, Art life Process, BodyMindCentering… se sont saisis des outils numériques.
Le sens du mouvement, la proprioception sont les moyens de ces pratiques.
Elles ont une visée de mieux-être – passer de l’étape du bien-être pour découvrir comment « mieux-être ». Pratiques d’auto-éducation, l’écoute, le développement des perceptions sensorielles, la façon de pratiquer comme sujet agissant sont des qualités que nous retrouvons dans ces méthodes somatiques.
Elles situent la personne dans toutes ses dimensions : motrice, sensorielle, mentale et émotive. L’environnement est toujours en jeu : environnement gravitaire et relationnel.

La méthode Feldenkrais™ s’articule autour de l’organisation optimale du mouvement : basée sur l’exploration du mouvement, elle s’adresse à nos manières d’agir. Dans un premier temps, nous repérons nos tensions, nos façons de faire, nos habitudes ; en retrouvant une aisance de mouvement, nous apprenons à agir sans ces tensions, à diminuer et à graduer les efforts. Puis nous découvrons non seulement comment les gestes s’améliorent, trouvent une meilleure organisation dans l’environnement, mais nous développons la capacité de nous organiser différemment par des variations dans un même mouvement : la faculté de choisir et le pouvoir d’agir deviennent disponibles ; ainsi notre image de nous-mêmes se complète.
Je mettrais l’accent sur deux attributs du mouvement sans quoi la « prise de conscience par le mouvement » ne serait possible : la lenteur et l’absence de notion de réussite. Le mouvement est le reflet de nous-mêmes ; le but n’est pas de le réussir, mais de le faire avec son ressenti et la perception que l’on en a : si on n’y arrive pas, on apprend de soi-même. La lenteur est ici non pas un choix esthétique, mais un moyen de plasticité cérébrale : elle permet de distinguer les sensations, les attributs du mouvement, de comparer. Cette lenteur permet de percevoir sensoriellement comment se passe le mouvement : le passage de la force, ce qui fait partie du mouvement, ce qui peut être amélioré, sentir et percevoir si on freine, si on résiste si met de la tension.

Extrait de l’article publié par la revue Pratiques en Octobre 2020.

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