Pourquoi les jaguars ne font pas d’abdos !

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FÉVRIER, 2021

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animal
Darwin
muscles
puissance
effort

Regardez un jaguar courir, bondir : vous admirez sa puissance, son aisance, sa vitesse, …son mouvement. Rarement vous vous dîtes : tiens comme celui-là est musclé !

Eloignés de nous-mêmes et du mouvement, sédentaires, nous pensons que nos corps fonctionnent mal ou pas assez ; nous parlons de nos corps ou du corps comme d’un outil rouillé, laissé au fond d’un placard humide. Nous parlons de ce corps comme d’une machine ; le mouvement ne serait que l’expression de gestes « utiles » pour nous entretenir, ou l’expression d’un déplacement.

Le mouvement est l’intégration de pensées, de sensations, de ressentis, d’émotions dans l’action.

Le mouvement, la marche, la danse, la course ne sont souvent envisagés qu’à travers des échauffements, des étirements. Comment se fait-il que certains font une randonnée sans aucun
travail musculaire et marche régulière et reviennent sans courbatures, en forme et d’autres se disent « demain je vais me muscler ! » ?

Revenons sur notre anatomie, au centre. Au milieu de nous-mêmes, est la colonne vertébrale.

Souvent sentie plus dans le dos -image d’un axe qui se doit d’être droit ! – elle occupe un espace avant de notre buste par le corps vertébral. Elle offre des points d’insertion à des muscles profonds.
Comme le psoas qui la rencontre le long des lombaires, au bas de la cage thoracique. Il partage le territoire avec le diaphragme. Ce psoas s’insère sur le petit trochanter- à l’intérieur de l’os de la
cuisse, le fémur, près du bassin. Ce muscle essentiel à la marche à la course, partage des insertions avec le diaphragme : une rétraction, une tension et l’ensemble commence à se décoordonner.
Pour marcher, nous avons besoin de trouver la longueur de notre pas, et le rythme respiratoire.

Imaginons ! Nous allons faire quelques tablettes de chocolat – nous musclons nos grands droits-travail musculaire spécifique et nous oublions les muscles profonds…ceux qui ont un rapport antigravitaire. Trop musclés sans accorder les fléchisseurs et les extenseurs du dos : nous fatiguons.

La coordination devient couteuse, énergivore.

Plus nous nous musclons plus on se raccourcit. Alors nous nous étirons de manière spécifique ; le cercle vicieux apparaît. Nous confondons effort et puissance. La fatigue arrive, l’énergie stagne, l’essoufflement apparaît : les grands droits travaillent trop, la coordination ne se fait plus, le psoas perd de son élasticité.

Des muscles trop forts cachent des faiblesses.

Le jaguar agit selon le programme génétique de son espèce : il naît, chasse, protège ses petits, puis vieillit sans lutter contre ce vieillissement. Et meurt – sans plan d’épargne et ni assurance-vie !

Nous, êtres humains sommes bien plus fragiles…et plus forts en même temps. Notre programme génétique nous demande d’apprendre pour devenir adulte ; puis de continuer à apprendre pour nous adapter.

Notre puissance dépend de notre disponibilité. En affinant la perception dans l’action, les coordinations, les groupes musculaires travaillent ensemble ; les fascias glissent, la peau respire.

Chaque système physiologique n’est pas séparé d’un autre. En organisant la relation antigravitaire par le squelette, nos appuis, le rapport des articulations les unes aux autres, notre liberté de mouvement dans le bassin et la cage thoracique, le tonus s’ajuste.

Le pas assuré, nous libérons le regard pour l’espace, le paysage, le « autour ».
Le souffle se libère, la respiration trouve un rythme coordonné, le cœur bat, le sang circule.

Comment l’homme peut-il retrouver sa véritable nature pareille à l’oiseau qui vole, au poisson qui nage ? …

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